Le Morvan à l'ère du Moyen Age

Le Morvan à l’ère du Moyen-Âge

Sommaire :

La région du Morvan à l’ère du Moyen-Âge

 

Les croisades

Au Moyen-Âge, les Croisades sont d’une grande importance et une population nombreuse y participe.
Ainsi, des seigneurs et chevaliers du Morvan s’engagent dans la première croisade en 1095 pour arracher le tombeau du Christ aux mains des infidèles. 50 ans plus tard, la conquête est relancée et Bernard, abbé de Clairvaux prêche la seconde croisade à Vézelay en 1146. Son sermon réussit à convaincre la noblesse et toutes les couches de la société. Ainsi, le Morvan se vide de ses hommes partis « sauver la croix du Christ », la région de Moulins-Engilbert ne fait pas exception. La troisième croisade se réunit également à Vézelay. De nombreux seigneurs morvandiaux s’y impliquent. La noblesse morvandelle s’engage, comme par tout le royaume, à nouveau dans la quatrième croisade en 1198. La dernière croisade a lieu en 1270 avec la mort de Saint-Louis.

 

Les seigneurs et villes franches

Dès le début du 11ème siècle, avec une population rurale ne vivant que de la terre, la prépondérance de la noblesse est bien établie. Au-delà de la simple défense, le château fort assure le contrôle d’un domaine et du pays environnant.

Les premiers seigneurs de Moulins-Engilbert pourraient être la famille d’Angilbert qui aurait donnée son nom au bourg. Quant à la première partie du nom, la géographie des lieux étant propice à l’établissement de moulins, ceux-ci pourraient en être à l’origine.

Des maisons se construisirent ensuite entre la forteresse féodale et les rivières. A partir du 12ème siècle, les villes se développent, s’agrandissent et prospèrent grâce à l’artisanat et au commerce. Elles échappent à la domination des seigneurs qui les reconnaissent par des chartes de franchise ce qui leur permet souvent de s’administrer elles-mêmes. Le bourg de Moulins-Engilbert se serait affranchi à la fin du 12ème siècle.

Ce sont les comtes de Nevers qui au 13ème et 14ème siècles, réaménagent le château. La ville fut autorisée à finir d’édifier ses remparts en 1386 par Marguerite de Flandres, comtesse de Nevers, femme de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne. La ville a alors 3 portes fortifiées : la porte du Guichet, la porte Notre-Dame et la porte Saint-Antoine au bas des murs du château.

D’autres places fortes seigneuriales existaient sur le territoire. Par exemple, à Vandenesse, la maison-forte de Bouessard est attestée en 1368. A Villapourçon, le lieu dit de la Cour-Basse peut laisser supposer l’existence d’une place forte.

La fin du Moyen-Âge

La Guerre de Cent Ans

Les débuts de la guerre de Cent Ans (1337-1453) affectent peu le Morvan mais à partir de 1356, avec la défaite de Poitiers, les anglais descendent sur le secteur.

Le Morvan doit ensuite subir la guerre étrangère et la guerre ségneuriale entre les Armagnacs et les Bourguignons qui entraînent la destruction de Château-Chinon.
Le Morvan se trouve également coincé entre le roi de France et le duc de Bourgogne soutenu par les Anglais. En 1435 le traité d’Arras réconcilie les deux camps mais pendant au moins six mois, le pays est parcouru et pillé par les bandes des Écorcheurs qui s’illustrent à Château-Chinon. La guerre anglaise cesse en 1453 avec la défaite des Anglais.

 

La fin des Ducs de Bourgogne

Après la Guerre de Cent-Ans, le Morvan souffre de la rivalité entre le roi Louis XI (1461-1483) et le « Grand Duc d’Occident » (1467-1477), Charles, comte de Charolais, devenu le Duc de Bourgogne Charles le Téméraire.

Moulins-Engilbert, qui est sous l’influence du roi de France, est prise en 1474 par Charles puis la même année, Louis XI gagne définitivement. Sermages aurait pu être le témoin de l’une des batailles entre les deux forces en présence cette même année 1474 comme le laisse penser le lieu dit « champ de la bataille » qui s’appellerait ainsi en souvenir de l’évènement.

 

Voir aussi :

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